Lieu: Toulouse
Date: le 8 Sept 2009
Quoi?? Un nouvel article Pianotrip ? …On l’attendait plus !
Oui, c’est sûr, celui-là s’est fait attendre, mais dans ce laps de temps, on a pas chômé : le projet s’est mis à avancer au galop, et on a dû courir derrière, avec des liasses administratives. Des bonnes nouvelles donc, et de l’acharnement.
Le pianiste nomade Marc Vella et Le Théâtre du Proscénium nous ont adressé leur soutien, et nous avons porté candidature à des bourses nationales et européennes, et à nos régions. Les résultats, en Octobre, nous ferons prendre un tournant dans le projet de La Grande Virée 2010...(Ou pas..).
Entre ces deux semaines bien agitées, nous avons amarré quelques pianotrips pas loin de la Garonne, dans la ville rose pour nous détendre et jouer avec les passants. Début septembre : fin de la période estivale, bouillonnement des cartables en tout genre, reprise du boulot. Les dynamiques des villes se refondent dans un train-train qui va durer un an, avec quelques coupures.
Ici, donc, dans le quotidien d’un retour de travail, une arrivée de métro à Esquirolles, ou en haut du Pont neuf, les toulousains ont davantage pris le temps de pianotriper, et de se délasser. La majeure partie du temps, l'accueil a été fort. Ici, la spontanéité, c’est un savoir vivre. Nos petits dossiers explicatifs ont été lu, digérés, et agrémenté de questions ou d’avis qui nous ont ravi, et ont permis d’ouvrir des débats, discussions, et opinions très diverses.
Quelques échos :
« Je vois bien le piano là devant moi, mais le vélo, il est où là ? »
« Ca tombe bien ce piano : j’ai reçu une hyper mauvaise nouvelle aujourd’hui, et là, je m’en fous complètement maintenant… »
« Mais il faut envoyer de suite une lettre à Monsieur le ministre de la culture pour ce piano qui voyage, il m’a l’air super gentil, il vous aidera.. »
Poussé aux quatre vents, par quatre compères,
Le piano ressemblait à une belle procession dans la ville
Glanant des impressions, des expressions,
Toutes les clés que le gens nous ont donné lors de ces rencontres:
les bribes de leurs histoires, des tranches de vies,
leur temps, leurs propres virages
L’apothéose étant sans doute
Un tango improvisé, avec un pianiste improvisé
Que deux inconnus inspirés nous ont improvisés :
Le soir,
Sur le Pont neuf
Un couple s’est mis à danser,
Duo improbable de rouge et jaune fluo
Comme un feu d’artifice fugitif
Qui nous a livré sur le pavé
Leur envie soudaine d’exulter.
Un grand merci à l’accueil de Cindy et Yannick, à leur soutien, et à leur compréhension, lors de la tempête administrative, merci aussi à Eric, notre guide improvisé d’une journée bien chargée.